samedi 22 avril 2023

Point d'étape en 2022

                                   Palais universitaire - Strasbourg - Photo : Jonathan Martz

 

Les choses se sont pas mal bousculées ces deux dernières années, comme pour tout le monde, me direz-vous. 

Je ne sais pas pour vous, lecteurs, mais en ce qui me concerne, le monde "d'avant" la pandémie n'a plus grand chose à voir avec celui qu'il est devenu après. Non pas parce que toute ma vie aurait changé à cause de ce virus qui nous a tous impactés il y a maintenant trois bonnes années, mais parce que, depuis les choses ont beaucoup changé.
En 2020, au moment où le monde s'est littéralement arrêté, mon travail aussi, comme celui de beaucoup de personnes, a été très impacté. C'est d'ailleurs cet arrêt net qui a donné naissance à ce blog, puisque j'y ai vu une manière de garder un lien, même ténu, avec mes élèves et l'enseignement. Que ce lien ait été utile aux élèves ou non, là n'était pas le problème. Je devais faire quelque chose, c'est tout. Alors j'ai créé ce blog pour répondre aux questions de mes élèves, questions qu'ils m'avaient posées par écrit et qui étaient restées sans réponses. J'y ai publié fidèlement chacune des questions posées (116 il me semble), sans avoir à ce moment-là conscience que je mettais le doigt dans un drôle d'engrenage et qu'en réalité, ce travail de recherche allait m'entraîner bien plus loin.

À la rentrée scolaire 2020, j'ai, comme les autres IDR, repris le chemin de l'école et retrouvé les élèves. Ils étaient toujours aussi curieux, toujours aussi intéressés et intéressants, avec de nombreuses questions qui appelaient autant de réponses. Ce blog a donc été alimenté au compte-goutte, parce que la préparation des billets est en réalité chronophage. Pour chaque question, je commençais par faire des recherches, puis il fallait rédiger les réponses et ensuite passer au billet proprement dit : enregistrer le podcast, le télécharger sur l'ordinateur (et merci le téléphone portable et son dictaphone intégré !), trouver une image d'illustration ainsi que les articles et documents complémentaires, rédiger le billet, le mettre en forme, bien vérifier les liens... et le programmer pour la publication. C'est pour cette raison qu'un plus grand nombre de billets paraissaient pendant les vacances d'été que durant la période scolaire ! Ce travail est réellement très, très chronophage !

Dans le même temps, la réflexion sur ma formation professionnelle se posait aussi. Ce travail sur les billets de blog, écrits à partir des questions des élèves, me montrait chaque jour davantage combien j'étais démunie et ignorante en matière de théologie, de connaissances sur ma propre foi, sur l’Église catholique... J'ai posé pas mal de questions au curé de ma paroisse de l'époque, à son vicaire, et puis j'ai enfin pu mettre en œuvre une idée qui me trottait dans la tête depuis que j'avais commencé à enseigner, soit depuis l'automne 2016 : j'avais besoin de me former en théologie. Je passe sur les détails, entre formations annulées faute de participants ou de financements, pandémie qui a tout arrêté net pendant une bonne année, départ de notre curé, puis du suivant, re-tentative d'inscription, annulation au dernier moment de la formation pour refonte... Si bien que ce n'est qu'en août 2021 que l'horizon s'est éclairci de ce côté-là.

Septembre 2021 : j'entame donc un DUDC à l'université de Strasbourg. DUDC, pour "Diplôme Universitaire de Découverte du Christianisme". Une formation en un an, exigeante, et qui ouvre soit à un autre DU à destination des futurs coopérateurs de la pastorale, soit à une licence de Théologie dans la même université. Au départ, je m'étais dit que j'allais poursuivre directement avec la Licence (oui, j'étais quelque peu inconsciente !). Et puis la réalité m'a encore une fois rattrapée.

Le DUDC, tel qu'il avait été recréé en 2021, était tout à fait à ma portée, mais demandait un investissement considérable en temps, en travail et en lectures. Paradoxalement, alors que je n'ai pas cessé de lire et de travailler, mon blog de recensions de lectures ne comporte que deux ouvrages en 2022 ! L'autre année où j'ai aussi peu "bloggué", c'est 2017, quand je venais de reprendre un travail après trois années de congé parental, et où je devais m'approprier tous les cours de religion des cinq niveaux du primaire, les travailler, mais aussi refaire tous les documents pour les adapter à la taille des cahiers des élèves... Et encore, si j'ai posté un billet en 2017, c'est parce que j'y étais obligée : il s'agissait d'un partenariat avec un éditeur !

Bref. 2021-2022 a donc été une année chargée en termes de lectures, d'autant plus que, parallèlement, j'enseignais toujours en primaire, dans le contexte post-covid où les normes à l'école changeaient encore toutes les 6 semaines à peu près, où on ne pouvait pas encore regrouper les élèves de différentes classes (sauf à compter des vacances de Pâques...) et où le travail de préparation des cours était donc démultiplié (6 heures de cours hebdomadaires pour pas moins de 11 groupes d'élèves différents, certains étant vus en alternance, d'autres chaque semaine, avec donc des rythmes d'apprentissages différents et des cours à adapter, à simplifier, à accélérer ou à amputer en fonction des besoins, du calendrier liturgique...).

C'est dans ce contexte de cours pris et donnés qu'un de mes amis prêtres m'a parlé d'un poste d'aumônier à l'hôpital. Le DUDC était en cours, en bonne voie de réussite, certes, mais le rush des examens était encore devant moi. En mars 2022, je me suis donc retrouvée à effectuer deux semaines de stage à l'hôpital pour voir en quoi consistait ce métier d'aumônier et discerner si cela pouvait me convenir. Puis il a fallu prendre la décision, et en juin, donner ma réponse définitive tant au service de la Pastorale de la Santé qu'au Service Diocésain de l'Enseignement et de la Catéchèse : je devais prévenir le premier que j'acceptais le poste et le second que je laissais donc tomber l'enseignement...

Me voici donc, durant le second semestre 2022, entre deux emplois. Fini l'enseignement, mais j'ai repris les études, non pas pour une licence de théologie comme je l'avais prévu, mais pour un nouveau DU, celui d'aumônier, obligatoire depuis 2017 pour les postes en hôpital. Les cours ont commencé en octobre, moment où j'étais certes déchargée de cours, mais en stage semi-intensif à l'hôpital, histoire de commencer en douceur et de m'habituer tant à l'hôpital, à son fonctionnement, qu'au travail d'aumônier, à ses contraintes et à ses joies. Ce n'était pas une mince affaire, mais quelle joie !

 Fin 2022 : la page de l'enseignement en primaire est définitivement tournée et une nouvelle s'ouvre. Avec tout à construire !

Cavale d'un curé de campagne et autres bonnes nouvelles, de Olivier Mathonat

Autre lecture "spi" de 2022, cette "cavale d'un curé de campagne" qui m'a bien faire rire, je dois l'avouer.



Pour lire la chronique, c'est par ici !

Ouf ! Maman part au couvent, de Stéphanie Combe

Ce blog est un peu "en friche", comme on dit dans la blogosphère... Et pourtant, je me rends compte en y remettant les pieds (oui, je sais...) qu'il y a matière à dire et à écrire ! Surtout à ce moment de ma vie.

Je vais donc tenter de rattraper un peu le retard et de mettre à jour le blog en rapatriant ici les chroniques en retard sur mes lectures (mais publiées sur mon autre blog).

Donc ici, c'est un livre qui me faisait très envie et que j'ai fini par lire l'an dernier.

 

Comme toujours pour lire la chronique, c'est par ici que ça se passe !