dimanche 29 novembre 2020

Bonne année !

Nous sommes le 29 novembre. Et aujourd'hui est un grand jour : c'est l'entrée dans le temps de l'Avent.

Nous commençons en effet une nouvelle année liturgique, dénommée "B" dans la liturgie de l'Eglise. Et si je me suis permise de titrer "Bonne année", c'est tout simplement parce que, pour les Chrétiens, c'est en effet l'aube d'une nouvelle année liturgique. Traditionnellement, l'Avent ouvre cette nouvelle année, c'est un temps de préparation, d'attente, d'espérance.

Un temps de préparation

Nous préparons nos maisons, nous préparons la grande fête qui se profile, dans un peu plus de quatre semaines, la fête de la Nativité, la naissance de Jésus. Se préparer, préparer sa maison, préparer la fête, c'est décorer, installer le sapin (pas trop tôt pour qu'il ne perde pas ses aiguilles avant Noël !), la crèche... c'est aussi préparer son cœur à accueillir la venue de Jésus dans notre humanité, dans nos vies.


Un temps d'attente

L'Avent, c'est un temps d'attente aussi. Et attendre, parfois, surtout pour les enfants (mais pour les adultes aussi !), ce n'est pas évident. C'est pour cette raison qu'on a "inventé" le calendrier de l'Avent. C'est un moyen simple et ludique de patienter du premier au vingt-quatre décembre. Le calendrier prend des formes multiples, et dans les commerces, il en existe de nombreuses versions. Chaque marque de chocolats a le sien, certaines en ont même plusieurs ! Et ces dernières années, le concept a commencé à se décliner sous de nombreuses formes. Il y en a pour tous les goûts : on en trouve au rayon des jouets, mais aussi au rayon bières, au rayon cosmétiques, au rayon thés... au risque de voir ce simple calendrier devenir un objet de consommation et perdre totalement son sens premier. Un sorte de "Noël" avant Noël... 

Le calendrier de l'Avent : dans chaque petit sachet en tissu se trouve un chocolat (à déguster sans attendre !) et un santon à mettre dans la crèche.

Mais on peut aussi profiter du calendrier de l'Avent pour lui redonner du sens ! On peut, par exemple, mettre à profit ces semaines pour lire chaque jour un passage de la Bible, pour décider d'un acte altruiste à mettre en œuvre chaque jour, prendre une résolution pour bien vivre cette journée en famille. Dans certaines familles, ce calendrier est lié à la crèche. Les moutons y figurent les enfants de la famille qui s'avancent vers le lieu où se tiennent Marie et Joseph. Chaque enfant avance son mouton vers la crèche quand il a fait des efforts en famille, et reste sur place ou recule un peu quand il s'est comporté de manière égoïste, colérique ou qu'il n'a pas voulu rendre le service qu'on attendait de lui, par exemple. C'est un joli moyen de se préparer et de préparer la venue de Jésus dans nos familles et dans nos cœurs.

Et puis, l'attente peut aussi se manifester dans la crèche, justement. Pourquoi ne pas profiter de ce temps de l'Avent pour l'aménager progressivement ? Pour la décorer et l'embellir un peu chaque jour, en ajoutant peu à peu les santons qui vont la peupler et qui peuvent représenter tous ceux qui nous sont chers ? Cette année, surtout, les familles ne vont peut-être pas pouvoir se réunir comme les autres années. La crèche peut être une belle manière de rendre présents ces proches que nous ne pourrons peut-être pas voir, visiter ou accueillir chez nous à cause de la pandémie et des risques qu'elle fait courir aux plus âgés d'entre nous... Cela ne doit pas nous empêcher de penser à eux, alors pourquoi ne pas les représenter dans la crèche pour leur faire une place physiquement dans nos maisons et ainsi penser un peu plus souvent à eux ?

La crèche est prête à accueillir les santons, tout au long de l'Avent.

Un temps d'espérance

L'Avent, enfin, c'est aussi un temps d'espérance. Parce que la naissance de Jésus est indissociable, comme pour tout être humain, de la perspective de sa mort, la Nativité et les circonstances difficiles de l'accueil du Fils de Dieu parmi les hommes nous montrent déjà, en creux, ce qu'il vivra durant sa Passion : sa mort est un véritable scandale, mais sa résurrection nous montre aussi le véritable but de sa venue dans le monde, de son incarnation à Noël : sauver l'humanité du péché, de la mort, et rétablir pour les hommes l'unité en Dieu. La mort et la résurrection de Jésus sont, pour nous, la promesse de la vie éternelle et de la joie que nous connaîtrons auprès du Père. Comme Jésus s'est fait être humain à Noël en passant par Marie, de qui il a pris chair, sa croix est comme une échelle qui rétablit le lien entre la terre et le Ciel, lien brisé par l'homme lui-même quand il s'est coupé de l'amour de Dieu en lui désobéissant au Jardin d'Eden. C'est ce qu'on appelle le péché originel.

Quatre bougies pour quatre dimanches sur la couronne de l'Avent.

La Parole de Dieu accompagne les croyants tout au long de leur vie. Et durant le temps de l'Avent, en particulier, la couronne de l'Avent manifeste particulièrement ce temps d'attente. Une bougie est allumée chaque dimanche, durant les quatre dimanches qui précèdent Noël. La symbolique de la couronne est très importante et très intéressante aussi. Sa couleur verte symbolise l'espérance et sa confection en branches de sapin rappelle que la vie est plus forte que la mort, le sapin ne perdant pas ses aiguilles durant l'hiver. Elle est la plupart du temps de forme ronde, pour rappeler aussi que le temps s'écoule de manière cyclique : après l'hiver vient le printemps, le renouveau. Les quatre bougies représentent bien sûr les quatre dimanches de l'Avent, et on peut ajouter de nombreux objets de décoration, naturels ou non, de manière à faire de cette couronne un bel objet qui embellira la maison par sa simple présence. La couronne peut aussi se décliner en couronne de porte (sans bougies, cette fois !) pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs.

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